samedi 30 novembre 2013
mardi 26 novembre 2013
dimanche 24 novembre 2013
Flash Info 7h30 sur France Inter
Reportage de Julie-Marie Leconte (France Bleu 107.1) diffusé vendredi matin sur les ondes de France Inter :
La suspension du mouvement se fait sur un fort éclairage médiatique. Delaune ne se laissera pas oublier lors des arbitrages de janvier.
La suspension du mouvement se fait sur un fort éclairage médiatique. Delaune ne se laissera pas oublier lors des arbitrages de janvier.
vendredi 22 novembre 2013
Compte-rendu de l'Assemblée Générale du jeudi 22 novembre
Les parents d'élèves se sont réunis ce jeudi 21 novembre pour décider de la suite à donner au mouvement.
Ils ont pris acte des engagements du rectorat, à savoir :
- l'attribution d'un demi-poste supplémentaire d'AED (surveillant)
- la promesse d'examiner favorablement notre demande d'un deuxième poste de CPE à temps plein lors de l'examen du budget de la rentrée 2014, qui aura lieu en janvier prochain.
Soucieux que le combat engagé ne pénalise pas plus longtemps les enseignements, ils ont voté à une large majorité la reprise des cours le lundi 25 au matin selon l'emploi du temps des élèves.
En revanche, ils rappellent fermement qu'à ce jour, le rectorat ne leur a pas encore donné satisfaction et qu'ils ont l'intention de maintenir la mobilisation jusqu'à ce que leur demande aboutisse. Ils entendent donc mener d'autres actions d'ici au mois de janvier pour que leur revendication légitime soit satisfaite.
Ils ont pris acte des engagements du rectorat, à savoir :
- l'attribution d'un demi-poste supplémentaire d'AED (surveillant)
- la promesse d'examiner favorablement notre demande d'un deuxième poste de CPE à temps plein lors de l'examen du budget de la rentrée 2014, qui aura lieu en janvier prochain.
Soucieux que le combat engagé ne pénalise pas plus longtemps les enseignements, ils ont voté à une large majorité la reprise des cours le lundi 25 au matin selon l'emploi du temps des élèves.
En revanche, ils rappellent fermement qu'à ce jour, le rectorat ne leur a pas encore donné satisfaction et qu'ils ont l'intention de maintenir la mobilisation jusqu'à ce que leur demande aboutisse. Ils entendent donc mener d'autres actions d'ici au mois de janvier pour que leur revendication légitime soit satisfaite.
jeudi 21 novembre 2013
Delaune en page d'accueil de Mediapart
Édition : Educateurs prioritaires
Le petit paquet de Vincent Peillon
21 novembre 2013 |
Par Emile Lanoë
Au moment où Vincent Peillon affirme qu'« il va falloir mettre le paquet
sur l'éducation prioritaire », une analyse de la situation sur le
terrain et des premières propositions du ministre permet sinon de mettre
en doute ces belles intentions, au moins de grandement les nuancer.
Le cas d'école du collège Auguste Delaune à Bobigny.
Le collège Delaune se situe à Bobigny, une ville dans laquelle le revenu moyen des habitants est deux fois inférieur à la moyenne francilienne. Il compte près de 600 élèves, dont la moitié sont boursiers. Il est classé ZEP-RRS (réseau de réussite scolaire), soit le niveau 2 de difficulté dans le jargon de l'éducation prioritaire. Les professeurs de ce collège, après un début d'année difficile et éprouvant, ont décidé de se mettre en grève à la rentrée des vacances de la Toussaint pour obtenir un deuxième poste de CPE à temps plein (le collège est en effet le seul RRS du district à ne pas en bénéficier). Après 3 jours à plus de 90% de grévistes, ce sont les parents qui ont pris le relais: Depuis 13 jours, ils organisent des assemblées générales qui atteignent les 150 participants et ils occupent l'établissement pour soutenir l'initiative des enseignants (voir ici et là ). Face à cette forte mobilisation, la réponse du rectorat de Créteil et de la direction académique de Seine-Saint-Denis se résume à une proposition qui « met le paquet » : un demi poste de surveillant!
Pour agrémenter cette offre généreuse, un directeur académique adjoint a soutenu à une délégation de professeurs et de parents que le 93 était « déjà très privilégié » en terme de moyens. De plus, toujours selon ce même directeur-adjoint, le collège ne compterait que 27% de classes socio-professionnelles défavorisées ce qui expliquerait qu'on lui impose une baisse régulière de ses moyens (le collège fonctionne cette année avec 31 heures d'enseignement en moins). Fanny Layani, professeur au collège Delaune, nous révèle pourtant que 47% des élèves du collège sont boursiers.
Ce premier exemple démontre plusieurs choses. « Mettre le paquet » sur l'éducation prioritaire ne veut pas dire aider tous les établissements qui en ont vraiment besoin. Lorsque Vincent Peillon dénonce le fait que notre système scolaire laisse 25% d'élèves au bord du chemin (voir ici), il est curieux que les premières mesures n'annoncent que des actions sur les établissements « les plus difficiles ». Ce sont les eclairs dont il veut parler, premier niveau d'établissements prioritaires, qui scolarisent... 6% des élèves. Que fait-on des établissements RRS comme le collège Delaune qui scolarisent, eux, ...18% des élèves ? Je ne parle même plus des établissements ZEP qui ne sont ni RRS ni eclair (voir ici) et qui subissent déjà depuis longtemps ces « rééquilibrages à moyens constants ».
Ce que craignent de nombreux établissements prioritaires, c'est donc de ne plus l'être très bientôt. D'autres au contraire qui ne sont pas encore considérés comme prioritaires craignent de ne jamais pouvoir le devenir (voir précédent article ici).
Vincent des Bois
Pourtant, notre ministre met les petits paquets dans les grands lors de ses discours : « La France est la dernière de la classe en matière de lutte contre les inégalités sociales. Il n'est pas acceptable que les 20-25% d'enfants en difficulté scolaire viennent toujours des mêmes milieux. Nous ne leur donnons pas les mêmes chances et les mêmes moyens qu'aux autres. Si l'on veut que quelque chose change, il va falloir mettre le paquet sur l'éducation prioritaire ».
La proposition d'« une pondération de 10% pour chaque heure de cours aux professeurs exerçant dans les établissements les plus difficiles » est une idée très pertinente (voir ici).Elle ne peut que réjouir les futurs bénéficiaires, surtout si on en fait bon usage. Elle semble même réjouir les journalistes qui la présentent comme une mesure de justice redistributrice, façon Robin des Bois: Vincent Peillon de l'Oxlay prend aux riches professeurs de prépas gagnant « plus de cent mille euros par an » pour donner aux pauvres enseignants de ZEP (voir ici). Seulement, les ultras riches de ce genre à l'éducation nationale, un peu comme dans le reste de la société, sont très minoritaires. La logique étant de ne pas dépenser plus et d'alimenter, par redéploiement, les zones prioritaires, ces moyens devront donc être prélevés ailleurs (heures de chaire, de laboratoire, de coordination....). C'est d'ailleurs ce qui risque d'occuper l'essentiel des discussions avec les syndicats dans les jours qui viennent. Notre ministre est en effet en négociation avec les partenaires sociaux depuis lundi 18 novembre. Il est difficile d'imaginer que le Snalc ou la société des agrégés se laissent détrousser, même pour une noble cause.
L'autre problème posé par cette mesure est de savoir quels seront les établissements concernés, c'est à dire quels seront ceux, considérés à l'avenir comme « les plus difficiles ». Cela paraît d'ailleurs aberrant d'annoncer une telle mesure sans dire précisément qui en seront les bénéficiaires. C'est pourtant bien ce que vient de faire Vincent Peillon.
"Priorité au primaire" ?
En revanche, le ministre a été clair sur un point : les enseignants du primaire ne bénéficieront pas de cette pondération, alors même que les écoles sont implantées sur les mêmes territoires. Curieux raisonnement, les professeurs des écoles ayant pourtant tout autant besoin de ces temps de concertation pour «rencontrer les parents, se concerter avec les collègues, accompagner les élèves » (voir ici). De plus, le danger est grand d'amplifier un peu plus l'écart de traitement entre enseignants du secondaire et du primaire. La question des rythmes a déjà beaucoup entamé le crédit du ministre auprès des professeurs des écoles, cette nouvelle question risque fort de leur donner un motif supplémentaire de mécontentement.
Le mercredi 20 novembre, lors des assises académiques de l'éducation prioritaire, madame Robine, rectrice de l'académie de Créteil, a une eu une formule qui résume merveilleusement le problème : « parler des ZEP à Créteil, c'est parler de tout Créteil »: on aimerait tellement la croire.
Le cas d'école du collège Auguste Delaune à Bobigny.
Le collège Delaune se situe à Bobigny, une ville dans laquelle le revenu moyen des habitants est deux fois inférieur à la moyenne francilienne. Il compte près de 600 élèves, dont la moitié sont boursiers. Il est classé ZEP-RRS (réseau de réussite scolaire), soit le niveau 2 de difficulté dans le jargon de l'éducation prioritaire. Les professeurs de ce collège, après un début d'année difficile et éprouvant, ont décidé de se mettre en grève à la rentrée des vacances de la Toussaint pour obtenir un deuxième poste de CPE à temps plein (le collège est en effet le seul RRS du district à ne pas en bénéficier). Après 3 jours à plus de 90% de grévistes, ce sont les parents qui ont pris le relais: Depuis 13 jours, ils organisent des assemblées générales qui atteignent les 150 participants et ils occupent l'établissement pour soutenir l'initiative des enseignants (voir ici et là ). Face à cette forte mobilisation, la réponse du rectorat de Créteil et de la direction académique de Seine-Saint-Denis se résume à une proposition qui « met le paquet » : un demi poste de surveillant!
Pour agrémenter cette offre généreuse, un directeur académique adjoint a soutenu à une délégation de professeurs et de parents que le 93 était « déjà très privilégié » en terme de moyens. De plus, toujours selon ce même directeur-adjoint, le collège ne compterait que 27% de classes socio-professionnelles défavorisées ce qui expliquerait qu'on lui impose une baisse régulière de ses moyens (le collège fonctionne cette année avec 31 heures d'enseignement en moins). Fanny Layani, professeur au collège Delaune, nous révèle pourtant que 47% des élèves du collège sont boursiers.
Ce premier exemple démontre plusieurs choses. « Mettre le paquet » sur l'éducation prioritaire ne veut pas dire aider tous les établissements qui en ont vraiment besoin. Lorsque Vincent Peillon dénonce le fait que notre système scolaire laisse 25% d'élèves au bord du chemin (voir ici), il est curieux que les premières mesures n'annoncent que des actions sur les établissements « les plus difficiles ». Ce sont les eclairs dont il veut parler, premier niveau d'établissements prioritaires, qui scolarisent... 6% des élèves. Que fait-on des établissements RRS comme le collège Delaune qui scolarisent, eux, ...18% des élèves ? Je ne parle même plus des établissements ZEP qui ne sont ni RRS ni eclair (voir ici) et qui subissent déjà depuis longtemps ces « rééquilibrages à moyens constants ».
Ce que craignent de nombreux établissements prioritaires, c'est donc de ne plus l'être très bientôt. D'autres au contraire qui ne sont pas encore considérés comme prioritaires craignent de ne jamais pouvoir le devenir (voir précédent article ici).
Vincent des Bois
Pourtant, notre ministre met les petits paquets dans les grands lors de ses discours : « La France est la dernière de la classe en matière de lutte contre les inégalités sociales. Il n'est pas acceptable que les 20-25% d'enfants en difficulté scolaire viennent toujours des mêmes milieux. Nous ne leur donnons pas les mêmes chances et les mêmes moyens qu'aux autres. Si l'on veut que quelque chose change, il va falloir mettre le paquet sur l'éducation prioritaire ».
La proposition d'« une pondération de 10% pour chaque heure de cours aux professeurs exerçant dans les établissements les plus difficiles » est une idée très pertinente (voir ici).Elle ne peut que réjouir les futurs bénéficiaires, surtout si on en fait bon usage. Elle semble même réjouir les journalistes qui la présentent comme une mesure de justice redistributrice, façon Robin des Bois: Vincent Peillon de l'Oxlay prend aux riches professeurs de prépas gagnant « plus de cent mille euros par an » pour donner aux pauvres enseignants de ZEP (voir ici). Seulement, les ultras riches de ce genre à l'éducation nationale, un peu comme dans le reste de la société, sont très minoritaires. La logique étant de ne pas dépenser plus et d'alimenter, par redéploiement, les zones prioritaires, ces moyens devront donc être prélevés ailleurs (heures de chaire, de laboratoire, de coordination....). C'est d'ailleurs ce qui risque d'occuper l'essentiel des discussions avec les syndicats dans les jours qui viennent. Notre ministre est en effet en négociation avec les partenaires sociaux depuis lundi 18 novembre. Il est difficile d'imaginer que le Snalc ou la société des agrégés se laissent détrousser, même pour une noble cause.
L'autre problème posé par cette mesure est de savoir quels seront les établissements concernés, c'est à dire quels seront ceux, considérés à l'avenir comme « les plus difficiles ». Cela paraît d'ailleurs aberrant d'annoncer une telle mesure sans dire précisément qui en seront les bénéficiaires. C'est pourtant bien ce que vient de faire Vincent Peillon.
"Priorité au primaire" ?
En revanche, le ministre a été clair sur un point : les enseignants du primaire ne bénéficieront pas de cette pondération, alors même que les écoles sont implantées sur les mêmes territoires. Curieux raisonnement, les professeurs des écoles ayant pourtant tout autant besoin de ces temps de concertation pour «rencontrer les parents, se concerter avec les collègues, accompagner les élèves » (voir ici). De plus, le danger est grand d'amplifier un peu plus l'écart de traitement entre enseignants du secondaire et du primaire. La question des rythmes a déjà beaucoup entamé le crédit du ministre auprès des professeurs des écoles, cette nouvelle question risque fort de leur donner un motif supplémentaire de mécontentement.
Le mercredi 20 novembre, lors des assises académiques de l'éducation prioritaire, madame Robine, rectrice de l'académie de Créteil, a une eu une formule qui résume merveilleusement le problème : « parler des ZEP à Créteil, c'est parler de tout Créteil »: on aimerait tellement la croire.
mercredi 20 novembre 2013
Communiqué de presse (11)
Faisant suite à notre communiqué de presse précédent, nous vous annonçons que le collège Auguste Delaune sera occupé toute la nuit par les parents et les enseignants demain jeudi 20 novembre.
A partir de 19 heures, un grand dîner sera organisé afin de rassembler un maximum de personnes et d’organiser les actions futures.
Tous, restent mobilisés dans ce combat légitime.
Delaune sur France Inter
Le sujet réalisé ce matin par Julie-Marie Leconte sera diffusé demain jeudi dans le journal de 13h de France Inter ! Soyez à l'écoute !
MISE À JOUR : en raison de l'actualité chargée (agriculteurs, tireur etc), le sujet sera diffusé au 13h de vendredi.
Communiqué de presse (10) - Le rectorat persiste dans l'épreuve de force ? Nous aussi !
Les
parents (aussi nombreux que lors de l'AG précédente) et enseignants
réunis en assemblée générale hier soir mardi 19 novembre ont voté la
poursuite du mouvement : le collège connaît donc sa 3e semaine de
blocage sans qu'aucun cours ne puisse se tenir.
La
réponse apportée par le rectorat (un demi-poste d'AED – c'est à dire de
surveillant – censé seconder le CPE sans pouvoir en endosser les
responsabilités pédagogiques et légales) n'est absolument pas
satisfaisante et les propositions d'avancées, pourtant très
raisonnables, faites par les enseignants pour sortir de la crise sont
refusées.
Deux actions fortes pour la journée de demain seront annoncées d'ici quelques heures.
Article d'Estelle Faure dans L'ACTU des Lycées
À Bobigny, ce collège est bloqué depuis... 2 semaines
Estelle Faure journaliste à L’ACTUIls entrent dans leur 3ème semaine de mobilisation. Tout a commencé par une grève des enseignants, le 5 novembre dernier. Depuis cette mobilisation des profs, les parents d'élèves ont rejoint le mouvement de protestation. Chaque matin, à tour de rôle, des parents bloquent l'entrée du collège. Ils demandent qu'un 2ème CPE soit affecté à temps plein au collège. Classé en ZEP (Zone d'éducation prioritaire), ses effectifs atteignent aujourd'hui 547 élèves contre près de 400 les années précédentes. "On a un seul CPE qui fait beaucoup d'heures supplémentaires, 1400 en 4 ans, pour assurer un bon fonctionnement. Il est dévoué mais il a besoin d'un soutien supplémentaire", explique Florelle Lizeaux, professeur d'EPS au collège.
Un climat qui se dégrade au collège
Vendredi dernier, une centaine de profs et de parents ont manifesté devant le rectorat. Des discussions sont en cours mais les propositions faites par le rectorat restent insuffisantes aux yeux des professeurs et des parents en colère : "Ils nous proposent un surveillant en plus, c'est assez insultant pour le travail du CPE, qui fait beaucoup plus que ça, s'emporte l'enseignante. Le climat se dégrade au collège, on fonctionne avec les mêmes moyens alors qu'on a plus d'élèves. Le collège est petit, la cour aussi. Ca commence à faire beaucoup de choses qui peuvent conduire à une explosion si on ne fait rien". Le mouvement est soutenu par plusieurs élus, comme la maire de Bobigny et Jean-Christophe Lagarde, un député du département qui a rédigé une lettre à ce sujet, adressée au ministre de l'Éducation. Une pétition sur internet a récolté 188 signatures. Jeudi dernier, parents et professeurs ont occupé l'établissement pendant toute une nuit. Une occupation nocturne qu'ils envisagent de renouveler pour mettre la pression sur le rectorat, si la situation ne se débloque pas.
(Photo DR/Manifestation devant le rectorat de Créteil)
mardi 19 novembre 2013
Revue de presse
Assemblée générale des parents
Les parents organisent une assemblée générale ce soir à 18h30 au collège.
Cette réunion est ouverte aux parents, aux professeurs et aussi aux collègues d'autres établissements.
lundi 18 novembre 2013
Communiqué de presse 9 - Le rectorat de Créteil méprise le 93 !
Audience
Une centaine de personnes (parents, élèves et enseignants) se sont rassemblées devant le rectorat de Créteil cet après-midi, pour protester bruyamment (125 dB mesurés, soit le bruit d’un circuit de Formule 1) alors qu’une délégation était reçue par Florence Housset, secrétaire générale adjointe du rectorat, en charge des moyens pour les établissements, et M. Ballé, directeur académique adjoint, en présence de la Principale du collège.
Durant deux heures, nos interlocuteurs ne se sont pas départis d’un discours creux et lénifiant, pour finir par ne proposer qu’un demi-poste de surveillant supplémentaire, qui ne correspond en rien à notre demande.
Mépris
L’ensemble des propos tenus et le ton employé témoignent d’un mépris et un cynisme rarement atteints :
- la proposition ridicule d’½ poste de surveillant prouve que le CPE n’est envisagé que sous l’angle disciplinaire, à la manière d’un surveillant général de la IIIe République, et que son rôle éducatif est tout simplement nié.
- à chaque rencontre, la “légitimité” de notre demande est reconnue au motif qu’enseigner en ZEP serait “difficile”, mais on nous explique qu’on n'accédera pas à notre demande. Le jour même où sont entamées des discussions sur le temps de service des enseignants et sur des décharges de cours en ZEP (on leur reconnaît donc une spécificité), on nous répond qu’il n’est pas possible de débloquer un malheureux demi-poste de CPE supplémentaire. L’incohérence est toujours plus profonde entre le discours gouvernemental de priorité à l’éducation et sa mise en acte sur le terrain où les ZEP se trouvent menacées.
- lorsque l’on évoque la sous-dotation de notre établissement par rapport aux collèges comparables du district, le rectorat nous répond que ce sont en fait ces établissements qui seraient surdotés, laissant planer implicitement une menace sur leur propre taux d’encadrement pour la rentrée prochaine.
- le rectorat semble avoir une vision inquiétante du 93, qui serait en fait un département “privilégié” au regard du 94 et du 77, nécessitant des rééquilibrages à moyens constants.
Les parents et l’équipe éducative sont désormais très en colère face à cette obstination de l’institution. Bobigny est la cinquième ville la plus pauvre de France selon l’Observatoire des inégalités (http://www.inegalites.fr/spip.php?article1663) : où sont les privilèges ?!
Le blocage de l’établissement par les parents se poursuit demain matin mardi : nous entamons la 3e semaine sans cours pour les 574 élèves du collège. D’autres actions seront envisagées très vite.
Deux autocars pleins en route pour le rectorat !
Ces deux autocars ont été mis à disposition par la mairie de Bobigny, solidaire de notre lutte.
Pleins de parents d'élèves, accompagnés pour certains de leurs enfants, d'enseignants et de notre valeureux CPE au premier plan !
dimanche 17 novembre 2013
Delaune débarque au rectorat
Rendez-vous à 12h30 à Bobigny à la piscine Jacques Brel pour un départ groupé (autocars fournis par la mairie aux parents d'élèves en ayant fait la demande), ou à 13h45 au rectorat de Créteil, rue Georges Enesco (métro Créteil l'Echat).
Venez avec de quoi faire du BRUIT (casseroles, cornes de brume de stade, sifflets, CD bruyants - nous aurons un lecteur et du matériel de sonorisation, etc.).
Nous comptons sur vous : soyons aussi nombreux que nous sommes déterminés.
RDV au rectorat Lundi 18 novembre
Chers parents,
Après la magnifique manifestation sonore devant l'IA, si vous êtes disponibles, un nouveau RDV pour le mouvement: Demain lundi 18 novembre continuons à manifester notre mécontentement devant le rectorat à Créteil (métro créteil l'échat. 4 rue Georges Enesco). Deux cars partiront à 12h30 de Bobigny (Merci Madame La Maire), ils nous attendront sur les emplacements réservés devant le centre nautique Jacques Brel.
Une délégation sera reçue à 14h!
Après la magnifique manifestation sonore devant l'IA, si vous êtes disponibles, un nouveau RDV pour le mouvement: Demain lundi 18 novembre continuons à manifester notre mécontentement devant le rectorat à Créteil (métro créteil l'échat. 4 rue Georges Enesco). Deux cars partiront à 12h30 de Bobigny (Merci Madame La Maire), ils nous attendront sur les emplacements réservés devant le centre nautique Jacques Brel.
Une délégation sera reçue à 14h!
samedi 16 novembre 2013
vendredi 15 novembre 2013
Delaune dans les médias
Le combat du collège Delaune était, aujourd'hui :
Sur France 3
Dans le Figaro :
Et même... au Maroc !
(l'article est le même que celui du Figaro, il s'agit d'une dépêche AFP).
Sur France 3
Dans le Figaro :
Et même... au Maroc !
(l'article est le même que celui du Figaro, il s'agit d'une dépêche AFP).
Communiqué de presse 8
Bilan de la nuit d’occupation et de la manifestation du 15 novembre
Jeudi 14 novembre, près de 200 parents réunis en assemblée générale au collège en présence de Mme Catherine Peyge, maire, et M. Jean-Christophe Lagarde, député, ont décidé d’occuper les locaux durant la nuit, accompagnés d’une délégation de l’équipe éducative. 25 parents et enseignants ont passé la nuit dans l’établissement.
Inquiets et en colère, les parents ont également décidé d’une nouvelle manifestation en direction de l’Inspection Académique ce vendredi, dans le but d’obtenir une nouvelle audience au rectorat, en présence cette fois de personnes ayant une réelle capacité de décision.
La manifestation a rassemblé près de 100 personnes : parents, équipe éducative, personnels de service et, une nouvelle fois, Mme Catherine Peyge et M. Jean-Christophe Lagarde, venus démontrer leur soutien à la revendication portée par le cortège.
L’occupation nocturne et la manifestation ont permis d’obtenir une audience, (18 novembre 14h), au rectorat de Créteil. La délégation viendra accompagnée d’un cortège bruyant, symbole de l’ampleur de la mobilisation et rappelant l’institution à ses responsabilités. Le collège restera bloqué par les parents ce jour-là.
Un bien étrange sens du dialogue
Depuis le début de la mobilisation, les élus de tous bords politiques et de tous niveaux (maire, député, sénatrices) se sont adressés au Directeur Académique des Services de l’Education Nationale (DASEN) ainsi qu’à la Rectrice. Ils se sont heurtés à un silence incompréhensible : leurs appels n’ont pas été reçus, aucune réponse n’a été donnée à leurs courriers, à tel point que M. Lagarde et Mme Assassi (sénatrice de la Seine-Saint-Denis) ont fini par s’adresser directement à M. Vincent Peillon.
Ce silence vis-à-vis des représentants politiques rejoint le silence tout aussi choquant opposé aux familles et à l’équipe éducative : il aura fallu 9 journées de grève et de blocage, 2 manifestations et une nuit d’occupation pour qu’enfin, l’institution réagisse et accepte d’amorcer un dialogue.
Les instances de l’Education nationale ont pris la responsabilité de laisser manquer 10 jours de classe à près de 600 collégiens, en persistant dans un refus de dialogue au sujet duquel on ne peut que s’interroger. Pourquoi faut-il en venir à des moyens si extrêmes pour, simplement, être entendus et obtenir satisfaction d’une demande que tous s’accordent pourtant à reconnaître comme légitime ?
En route vers l'inspection académique !
En route vers l'Inspection Académique
Les masques blancs portés par les participants au cortège symbolisent l’anonymat qui guette nos élèves : en ne gérant plus que l’urgence, il devient impossible d’accorder à chaque adolescent l’attention individuelle nécessaire (et préconisée par l’institution).
À l'Inspection Académique
Pour rappeler à l’institution que nos élèves ne sont pas de simples “numéros” anonymes, une longue frise de plus de 10 mètres a été collée sur le mur de l’Inspection Acédémique, reprenant les prénoms de chacun de nos 574 élèves.
jeudi 14 novembre 2013
Communiqué de presse 7
L’assemblée générale des parents d’élèves mobilisés s’est tenue ce soir jeudi 14 novembre au collège, en présence de 300 personnes, du député Jean-Christophe Lagarde et de la maire Catherine Peyge.
Deux actions ont été décidées par les parents :
- occupation de l’établissement et séquestration des enseignants cette nuit au collège
- action demain en direction de l’Inspection académique de Bobigny (rdv à 10h au collège)
La revendication reste celle d’un deuxième poste de CPE à temps complet au collège, sous doté par rapport aux établissements du secteur, et dans lequel les incidents se multiplient depuis la rentrée faute d’un encadrement suffisant.
Assemblée générale des parents
300 parents environ étaient présents à l'assemblée générale ce soir, en présence de Catherine Peyge, maire, et de Jean-Christophe Lagarde, député.
Deux décisions ont été prises par les parents :
- occupation du collège cette nuit, empêchant les professeurs et la direction de quitter l'établissement
- action en direction de l'inspection académique demain matin (rdv au collège à 10h).
Le blocage de l'établissement est maintenu.
mercredi 13 novembre 2013
AG - Jeudi 14 novembre 18h30
Mécontents des réponses apportées, les parents organisent une assemblée générale au collège le jeudi 14 novembre à 18h30.
Venez nombreux !
Venez nombreux !
6ème de jour de mobilisation
Après le rectorat, l'inspection académique nous répond :
NON
Les parents poursuivent le blocage ce matin dès 7h30.
mardi 12 novembre 2013
Communiqué de presse (6)
Contexte
Le mouvement se poursuit au collège Auguste Delaune. Dès l’aube les parents, toujours aussi nombreux et mobilisés, ont bloqué l’entrée de l’établissement, empêchant l’accueil des élèves et le déroulement des cours (les élèves n’ont donc plus cours depuis 8 jours).
Leur inquiétude grandit devant l’immobilisme de l’institution et l’enlisement de la situation. Ils soulignent l’incohérence entre le message gouvernemental qui annonce des moyens supplémentaires pour l’école et la réalité du terrain : un collège au bord de l’implosion. Équipe éducative et parents tirent la sonnette d’alarme depuis plusieurs années sans être entendus.
Les événements de la journée
Un rendez-vous à l’Inspection académique avait été demandé vendredi. Les parents s’y sont rendus en cortège pour accompagner une délégation composée de parents d’élèves, de professeurs, du CPE et du Premier adjoint au maire et conseiller général Abdel Sadi.
L’écoute reste attentive mais aucune perspective de sortie de crise ne nous est apportée. Le directeur académique adjoint qui nous a reçu nous propose de “plaider notre cause” pour péréniser à la rentrée 2014 le demi-poste de CPE actuellement provisoire. Ce n’est rien de plus qu’un retour à la case départ !
Pour pallier l’indigence des moyens, les seules propositions faites pour le moment sont celles de recruter, en CUI, un surveillant supplémentaire pour décharger la vie scolaire. Outre la précarité du contrat, il s’avère impossible, depuis la rentrée, de recruter sur ce poste en raison des spécificités du CUI.
La poursuite du mouvement
A l’unanimité des présents, les parents, furieux de la non-réponse apportée, ont décidé de reconduire le blocage demain mercredi.
lundi 11 novembre 2013
Les raisons de la colère
Rappel de l’action menée
Le collège Auguste Delaune de Bobigny est en grève depuis mardi 5 novembre, et bloqué par les parents depuis vendredi 8. Ensemble, nous demandons un second poste de CPE à temps complet, alors que l’institution ne nous accorde pour l’instant qu’un demi-poste provisoire, qui doit être sauvé chaque année, de haute lutte.
Cette demande, pourtant plus que raisonnable, n'a pas été considérée avec le sérieux que nous attendions. Notre délégation, composée de parents, d'enseignants, du CPE et de l'infirmière, n'a pas été reçue par les interlocuteurs annoncés. Le rectorat n'a pas même convié notre principale à cet entretien, comme c’est pourtant l’usage. La réponse, promise pour le jeudi avant 18h, est finalement arrivée vendredi à la mi-journée, ce qui a retardé l'information promise aux parents. Enfin, cette réponse - une fin de non-recevoir - nous a été faite sur un ton compassionnel totalement déplacé.
Il s’agit pour nous d’une double offense. Outre la fin de non-recevoir que nous adresse notre institution de tutelle, nous n’avons que faire d’une compassion que nous trouvons hors de propos, et nous nous alarmons de la légèreté avec laquelle l’institution semble traiter nos élèves.
L’importance du Conseiller principal d'éducation (CPE) dans un collège de ZEP
Le rôle du CPE ne peut se limiter à gérer les absences, les urgences et à distribuer des sanctions. Il a une mission éducative fondamentale, et c’est le premier interlocuteur des parents d’élèves. Plus que les enseignants, qui doivent assurer le fonctionnement d’un groupe-classe, le CPE construit une relation individuelle avec chaque élève et chaque famille. Cette proximité lui permet d’accompagner au plus près les élèves en difficulté scolaire comme sociale.
Il joue également un rôle de premier plan dans l’accueil des élèves de 6e au collège, dans celui des élèves de NSA (élèves non francophones, non scolarisés auparavant, qui découvrent dans notre collège le monde scolaire et ses règles de vie) et des élèves d’ULIS (élèves souffrant de troubles des fonctions cognitives).
Enfin, il contribue activement à cette fameuse éducation à la citoyenneté que l’institution dit vouloir valoriser – tout en refusant systématiquement d’accorder les moyens nécessaires à la réalisation de ses déclarations d’intentions.
Les contradictions de notre institution de tutelle
Les élèves que nous accueillons sont les mêmes que ceux des collèges alentour – qui ont, eux, deux CPE à temps complet. Ils ne sont pas « plus faciles ». Si nos indicateurs, en termes d’absentéisme et de conseils de disciplines sont plutôt bons et en progression, c’est grâce à l’investissement de notre CPE (qui en quatre ans a effectué près de 1500 heures supplémentaires pour l’essentiel non rémunérées, soit l’équivalent d’un an de travail) et de l’ensemble de l’équipe éducative qui met l’accent sur l’accueil, la prévention et la volonté de n’exclure qu’en dernier recours. Est-ce une raison pour nous punir ? Faudrait-il un incident grave pour obtenir enfin satisfaction ?
Le discours institutionnel insiste sur l’attention à apporter à chaque élève, sur la nécessité d’individualiser au maximum, en classe comme en dehors de la classe. Cette préoccupation rejoint les nôtres : nous voulons pouvoir accorder à chaque adolescent le temps dont il a besoin. Or c’est bien cette ambition que cette même institution nous empêche de réaliser en nous en refusant les moyens. Nous refusons, pour notre part, de nous résoudre à traiter les élèves de façon industrielle, de les envisager comme une masse indistincte.
Pourquoi nous continuons le mouvement
Contrairement à ce que semble penser le rectorat, nous ne sommes pas allés nous plaindre au rectorat de la difficulté de nos conditions de travail : pour beaucoup, nous enseignons en ZEP par conviction, alors que nous aurions pu muter depuis des années. Nous connaissons les règles du jeu et nous en acceptons les “difficultés”. Nous sommes simplement allés réclamer les moyens de pouvoir continuer les actions que nous menions depuis des années, pour et avec nos élèves et leurs parents, et que nous ne pouvons poursuivre aujourd’hui.
Ces actions sont devenues impossibles, en raison de l’augmentation constante du nombre d’élèves (380 en septembre 2003, 574 en septembre 2013), sans que l’encadrement ni les moyens horaires ne progressent en proportion. Un audit de l’établissement a eu lieu en 2012, nous “félicitant” pour le travail mené, l’année même où l’inspection académique nous en retirait les moyens.
Outre une dotation horaire pédagogique en chute libre depuis plusieurs années, notre collège souffre en effet d’un manque flagrant de personnel de vie scolaire. C’est le CPE qui compense ce manque, par ce nombre indécent d’heures supplémentaire. Malgré cet investissement exceptionnel, une partie des problèmes disciplinaires quotidiens se trouve reportés sur la Principale et la Principale adjointe, empêchant l’une et l’autre de se consacrer autant qu’il le faudrait à leurs missions de direction.
Ce sont au bout du compte les élèves qui pâtisent de ce manque de moyens : nous sommes trop souvent conduits à ne nous occuper que des cas graves, en laissant de côté tout travail de fond. Nous n’oublions pas que l’essentiel de notre mission est une mission d’éducation – cette éducation qu’on dit « prioritaire »…
Notre demande d’un second CPE relève donc à nos yeux de la dignité de nos élèves et de la définition même de notre travail. C’est pourquoi nous poursuivrons notre mouvement, avec détermination.
dimanche 10 novembre 2013
samedi 9 novembre 2013
Notre lutte se diffuse
Questions de classe(s), le site alternatif d'éducation, de lutte et de pédagogie, se fait le relais de notre combat.
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Soutien de la FCPE 93
Voici la lettre que nous adresse François Cubizol, président de la FCPE 93 :
Jeudi 7 novembre 2013
Aux parents d’élèves, aux enseignants, aux personnels de vie scolaire du collège A. Delaune
Mesdames, Messieurs,
La FCPE 93 soutient le mouvement que vous avez engagé pour obtenir un second poste de Conseiller principal d’éducation.
Au regard des motifs de cette mobilisation (effectifs en progression constante, seuil d’effectifs dépassés par classe, bonne tenue de la vie scolaire, respect des élèves…), nous partageons la détermination des parents d’élèves, des enseignants et des personnels de vie scolaire engagés depuis le mardi 5 novembre.
Dans l’intérêt des enfants, la présence d’un second poste de CPE est indispensable.
Nous avons sollicité les services départementaux de l’Education nationale afin de porter,une nouvelle fois, cette exigence légitime. Nous en ferons de même avec toutes les instances concernées.
A vos côtés, la FCPE93 soutiendra toutes les actions qui s’avèreront nécessaires.
François CUBIZOL Président de la FCPE 93
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